Sursemis d’un green en début de saison, pas si évident !
Enfin le printemps ! Nos greenkeepers vont pouvoir effectuer la remise en ordre de nos greens qui ont souffert d’un hiver aux conditions propices à la fusariose hivernale, ce qui a causé une perte plus ou moins importante du tapis végétal.
Une des premières actions qui va être mise en œuvre est un sursemis des greens afin de récupérer le plus rapidement possible une densité correcte du tapis végétal. Pour cela, le greenkeeper a plusieurs options de variétés de graminées. Chaque variété va présenter des qualités et des défauts variables sur des points tels que la température de germination, la densité, la résistance à différentes hauteurs de coupes, la résistance aux maladies, …Toutes les variétés de graminées sont testées sur différents continents et évaluées dans des catalogues de cotation.
Exemple d’un tableau de cotation : source Scanturf.org
Aujourd’hui nous nous intéresserons aux capacités de germination des graminées. Il faut savoir que quand on vous parle de température de germination d’une graminée, on parlera de température de sol. En effet il y a une grande différence (surtout au printemps) entre les températures de l’air et du sol.
Sur un green de golf, le plus souvent constitué d’un substrat de culture sableux et donc très poreux, les amplitudes et la vitesse de réchauffement et de refroidissement sont importantes. Le greenkeeper va donc employer des sondes de températures afin d’évaluer la température du sol et surtout se projeter sur les températures prévisionnelles futures afin de choisir la période opportune du semis. Il peut aussi tester dans des pots placés en extérieur un semis afin d’évaluer la période de germination.
Pour donner un exemple, des variétés comme le Paturin Commun ou le Ray Grass fin pourront germer à une température sol de plus de 5°C pendant quelques jours, tandis qu’une Agrostis Stolonifère aura besoin d’un sol à plus de 10°C.
Exemple évolution des températures de sol en substrat sableux
Une fois notre graminée germée, le greenkeeper fera face à un nouveau challenge : conserver une humidité constante afin de pérenniser celle-ci.
Vous comprendrez donc pourquoi après quelques jours de vent d’est certains greenkeepers sont déjà obligés d’arroser nos greens afin de conserver la levée des semis. Il restera ensuite à suivre une bonne fertilisation afin de retrouver un bon tapis végétal…
Bon printemps golfique !