Les bienfaits des gazons

Dans une période où le monde scientifique s’intéresse aux capacités de nos écosystèmes à gérer la pollution produite par l’activité humaine, de plus en plus d’études démontrent les bienfaits des gazons !

En effet, nous devons reconnaitre que ceux-ci ont de gros bénéfices pour la nature car ils sont capables de :

  • Séquestrer une grande quantité de CO2
  • Restituer une quantité importante d’O2
  • Filtrer une grande quantité d’eau

Selon une étude de Howard Wood, écologue britannique, une prairie peut retenir 1,1 tonne de CO2 par an. Quant à un gazon entretenu, il peut retenir entre 10 et 12 tonnes de CO2 par an. Ceci représenterait pour la même surface deux fois plus qu’une forêt de feuillus (Chêne, Frêne, Hêtre, …) de 120 ans et autant qu’une forêt de conifères de 25 ans !

Cette capacité de séquestration de CO2 du gazon provient du fait que celui-ci est composé d’un système racinaire (fasciculaire fibreux) qui représente 70% de la masse sèche totale de la plante et qu’il capte du CO2 tout au long de l’année.

Via sa capacité à capter le CO2 par voie foliaire, le gazon va donc ensuite séquestrer le CO2 dans ses racines, il est donc évident qu’un gazon bien entretenu aura un système foliaire et racinaire plus développé et donc une meilleure capacité de rétention.

Notons qu’il existe une grande variabilité selon les espèces de graminées. Par exemple, une fétuque est capable de séquestrer jusqu’à trois fois plus de CO2 que d’autres graminées.

Si on se réfère au calculateur de « Topgreen » mis au point suite à l’étude de « CO2capture » les variétés de graminées entretenues peuvent retenir :

  • Pour une Agrostide : 5.24 tonnes de CO2 par Ha et par an
  • Pour un Paturin des près : 6.55 tonnes de CO2 par Ha et par an
  • Pour une Fétuque élevée : 10 tonnes de CO2 par Ha et par an
  • Pour un Rays Grass Anglais : 13.29 tonnes de CO2 par Ha et par an
  • Pour une Fétuque rouge : 17.22 tonnes de CO2 par Ha et par an

Quant à la production d’oxygène du gazon, celle-ci sera d’autant plus importante que la surface foliaire sera développée si l’on reprend un article de Michel Caron (journaliste et ingénieur agricole) :

« Selon les calculs avancés par Américan Lawns, une surface de gazon d’un hectare a une production brute d’oxygène équivalente aux besoins de 170 personnes. Pour une forêt, cette production correspond aux besoins de 680 personnes, d’après Urban Forest protection group. Autrement formulée, une pelouse de 230 mproduit l’équivalent des besoins en oxygène d’une famille de 4 personnes, ce chiffre étant important. Il est donc très évident qu’après les forêts, les surfaces engazonnées remplissent un rôle très important pour la production d’oxygène sur Terre. »

Nous devons aussi tenir compte des capacités de filtration du gazon, sa bonne couverture végétale pérenne, son enracinement fibreux et la bonne vie microbienne qui l’entourent en font un excellent filtre des eaux de ruissellements.

Fort de toutes ces études encourageantes, le secteur du golf qui voit l’entretien de ses parcours de plus en plus œuvrer dans la durabilité, vient de lancer les premières études de bilan carbone notamment via le projet « ffgreen ».

Ayant la volonté de démontrer leurs bienfaits, on peut imaginer que dans l’avenir chaque golf possédera son bilan carbone.

  • Partager sur
  • Envoyer un mail

 

Created with Sketch.